Une thérapie peut s’entreprendre à n'importe quel âge de la vie. L'âge n'est pas un obstacle au travail thérapeutique.
Le vieillissement en ce qu'il apporte de changements dans le mode de vie, de questionnements sur soi-même, peut fragiliser l'individu, entraîner un mal-être allant jusqu'à ré ouvrir d'anciennes blessures jamais exorcisées.
Certaines étapes de la vie viennent marquer symboliquement l'avancée en âge :

Le passage de la vie active à la retraite : il entraîne la perte de la reconnaissance si précieuse fournie par le statut de travailleur ; il amène des changements dans le mode de vie, des centres d'intérêts, de la vie sociale…

Les modifications dans la composition de la famille : l'arrivée de petits-enfants fait basculer dans la position de grands-parents et renforce le sentiment de perte de la jeunesse.

L'image du corps qui vieillit, qui s'use : altère l'image de soi et confronte à l'épreuve narcissique du « miroir brisé » : ne plus se reconnaître dans l'image que nous renvoie le miroir.

Ces épreuves vont être traversées plus ou moins aisément en fonction de nombreux facteurs : le contexte de vie, l'entourage, l'histoire personnelle…
Le soutien psychologique va chercher à remobiliser les ressources psychiques de la personne, à renforcer les bases de l'estime de soi afin de lui permettre de s'adapter au changement, de dégager de nouveaux horizons où il est toujours possible de s'épanouir.
Le déroulement de la thérapie est similaire à celle de l’adulte.

Le quatrième âge :

D’autres problématiques plus spécifiques au quatrième âge peuvent être source de dépression, d’angoisses, de troubles alimentaires… On retrouve par exemple :

La perte du conjoint, les deuils en cascade avec le sentiment d’isolement.
Les problèmes de santé qui se majorent, deviennent prédominants et commence à freiner ou hypothéquer les projets de vie.
Le handicap, la dépendance qui s'installent.
Les pathologies neurodégénératives avec leur impact majeur sur la vie quotidienne.
Les troubles alimentaires qui accompagnent une dépression cachée, un repli sur soi.
Les questionnements sur la fin de vie, la peur de la mort…

La thérapie pour le sujet âgé nécessite une connaissance approfondie de la gérontologie et des pathologies neurodégénératives.
Elle peut éventuellement nécessiter quelques tests de base pour le dépistage des troubles cognitifs.
La prise en charge des personnes très âgées concerne aussi parfois leur entourage proche.
Les aidants de personnes fortement dépendantes, en fin de vie ou atteintes de maladies neurodégénératives (maladie d'Alzheimer, maladie de Parkinson, démence à corps de Lewy, démence vasculaire…) sont fréquemment épuisés psychiquement et physiquement dans leur démarche d'accompagnement. La complexité des maladies démentielles les laisse souvent dans un profond désarroi.
Le soutien psychologique accompagné d’explications concrètes sur ce type de pathologies permet de mieux comprendre les troubles du comportement et de la mémoire ; aide à prendre du recul sur ses propres attitudes par rapport à un quotidien angoissant et éreintant.